A noter: il n’y pas de Gloria. L’Alleluia est remplacé par le Trait.
Commentaires des pièces de cette messe par Dom Baron.
LEÇONS DES MATINES : Gen. XXXVII). Histoire de Joseph.
ÉPÎTRE : (Ephes. V 1-19). Il faut s’écarter de toute chose déshonnête, marcher dans la lumière, afin d’être enfant de lumière.
ÉVANGILE : (Luc XI 14-28). Notre Seigneur chasse un démon. Accusé de le chasser par Beelzébuth, il met en garde contre l’action de Satan.
STATION : Saint Laurent hors les murs.
IDÉE CENTRALE : Il semble bien que l’idée dominante de la catéchèse soit le démon, son action et ce que nous avons à faire pour nous en garder. Parce que Joseph était l’héritier de la promesse, Satan mit tout en œuvre pour le perdre. Il poussa ses frères au meurtre et la femme de Putiphar à l’adultère. Dieu sauva le fils bien aimé de Jacob et, par lui, sauva son peuple.Quand le Christ, Fils bien-aimé du Père et Fils de la promesse, lui aussi, vint accomplir ce que Joseph n’avait fait que figurer, le démon ne cessa de le poursuivre à son tour. Il inspira la jalousie d’Hérode et le massacre des Saints Innocents. Il vint lui-même le tenter au désert. Vaincu, il dressa contre lui les Scribes et les Pharisiens pour perdre sa réputation et le faire mourir. Il crut avoir réussi, le soir du Vendredi Saint, mais Dieu sauva son Christ dans sa résurrection et, par lui, sauva le monde.Le Christ continuant dans l’Eglise qui est son Corps mystique, et en chacun de nous qui sommes ses membres, le démon déploie autour de nous la même sollicitude mauvaise. Il est l’inspirateur de tous les vices contre lesquels Saint Paul nous met en garde dans l’Épître. Notre Seigneur nous garde – Il nous le montre dans l’Évangile – à condition toutefois que nous nous confions à lui et que nous mettions en pratique les avis qu’il nous donne.
INTROÏT
LE TEXTE
Mes yeux sont sans cesse sur le Seigneur,
Car lui-même dégagera mes pieds du filet.
Regarde-moi et aie pitié de moi,
Car seul et pauvre je suis.
Ps. – Vers toi, Seigneur, j’ai levé mon âme :
Mon Dieu, en toi je me confie, je n’aurai pas à rougir. Ps. XXIV, 15, 16.
Le psalmiste emploie l’image du filet qui est très commune dans l’Ecriture et se représente les pieds déjà engagés dans les lacs ou susceptibles de l’être d’un moment à l’autre. Dans cette situation, deux sentiments se succèdent en lui. D’abord une confiance totale en la puissance de Dieu – c’est le sens qu’il faut donner aux yeux fixés sur le Seigneur. Puis l’appel à la pitié : Aie pitié de moi, car je suis seul et impuissant.
Telles ont été la confiance et la prière de Joseph, de tout le peuple Juif, du Christ, de Saint Laurent sur le gril : telles sont encore celles de l’Eglise dans la lutte qu’elle continue à soutenir. Cette lutte, plus marquée peut-être pour nous en cette période de pénitence, nous incite à les faire monter vers Dieu une fois de plus pour obtenir l’aide de son bras, sans laquelle nous ne saurions vaincre.
LA MÉLODIE
Dans un bel élan simple, pénétré de confiance, de paix, l’âme chante sur Oculi méi la courbe de sa pensée montant sans cesse vers le Seigneur. C’est son attitude habituelle, elle souligne donc abondamment sémper. Elle s’incline ensuite, pleine de vénération, sur Dóminum et se laisse aller, sur quía ípse evéllet, à la joie que mettent en elle ces mots de délivrance. Une joie d’espoir seulement. Elle n’exulte pas. Peut-être même pourrait-on y déceler une certaine lourdeur, annonciatrice de la misère et de l’impuissance dont il sera fait état tout à l’heure. Mais le bel élan de confiance demeure.
Il passe à la phrase suivante. C’est dans la même simplicité que l’âme demande au Seigneur de jeter les yeux sur elle ; réspice in me est bien dans le ton de óculi méi. Mais, en même temps qu’elle appelle le regard divin, elle commence à se montrer, elle expose sa misère. C’est alors l’humble supplication. La mélodie, descendue dans le grave, remonte péniblement sur miserére avec tout le poids du péché et de la honte ; et les appels à la miséricorde se succèdent, retenus, doux, timides et pressants, sur les distrophas et les tristrophas de méi, de únicus et de páuper. Il n’y a qu’un mot qui ait de l’assurance, c’est quóniam. Sur ce pressus, l’âme dit son impuissance et s’y appuie de toute son ardeur, comme sur l’argument irrésistible qui lui vaudra le salut : cor contrítum et humiliátum Déus non despícies….un cœur contrit et humilié, ô Dieu, tu ne le rejetteras pas. (Ps. L, 19).
Le Psaume ramène l’abandon tout simple du début. La mélodie sert parfaitement le texte. La cadence sur non erubéscam, avec sa nuance de ferme certitude, est particulièrement heureuse.
Beaucoup de légèreté dans l’intonation. Que toute la première phrase soit simple comme un chant d’enfant. Bien lancer evéllet et veiller à l’accentuation de pédes.
Réspice, au début de la seconde phrase, sera quelque peu retenu. Ne pas accentuer fortement méi ; la double note est une distropha, qu’elle soit douce ; la voix ira en un discret crescendo vers la clivis qui suit et on aura la nuance à la fois humble et suppliante qui convient.
Le pressus de quóniam bien posé avec un accent de ferveur. La tristropha de únicus légère et douce ; de même la distropha de pauper.
Le Psaume sera pris a tempo mais à une allure qui ne doit pas faire avec l’antienne un contraste poussé.
GRADUEL
LE TEXTE
Lève-toi Seigneur, qu’il n’ait pas le dessus, l’homme ;
Qu’elles soient jugées, les nations, en ta présence.
Verset. – Quand tu tourneras mon ennemi en arrière, ils seront défaits et périront devant ta face. Ps. IX, 20, 3.
Deux versets pris aux deux extrémités du Psaume. Le premier est une prière qui demande à Dieu d’intervenir afin que l’homme, c’est à dire la nature mauvaise, n’ait pas le dessus sur la grâce. Le second, bien qu’il soit adressé à Dieu comme le premier, n’est pas une prière proprement dite. ; le psalmiste dit ce qu’il voit dans l’avenir : l’ennemi s’enfuyant, battu, défait, anéanti devant la face de Dieu.
Ils forment ici comme un lien entre l’Épître et l’Évangile. Saint Paul nous dit : n’ayez rien de commun avec les fils de l’incrédulité, marchez comme des enfants de lumière…C’est bien ce que l’Eglise demande dans la première partie ; que l’homme n’ait pas le dessus. L’Évangile nous montre l’ennemi fuyant sous le geste souverain du Christ ; c’est ce qu’elle chante dans la seconde.
LA MÉLODIE
(III) Exsúrge Dómine non præváleat hómo
Judicéntur géntes in conspéctu túo.
Bien que l’intonation soit douce et lente, il y passe une ardente supplication, qui, délicatement posée sur la virga du début, va s’intensifiant jusqu’à la dernière tristropha, où elle se prolonge comme en une plainte. Cette teneur dans le grave, coupée de notes répercutées, lui donne toutefois quelque chose de sombre et de pesant. On a l’impression que l’âme est accablée sous le poids de l’épreuve.
Sur Dómine – formule presque exclusivement réservée au Seigneur (à une exception près, on ne la trouve que sur les mots Dòminus ou Déus) – la mélodie s’éclaire d’une nuance de tendresse intime puis, s’animant soudain, se fait de plus en plus pressante sur non præváleat. L’âme, sortie de sa torpeur au contact du nom divin, est maintenant pleine d’audace. Elle dit le danger sans réticence et dénonce l’ennemi avec force ; on sent même un peu d’angoisse et comme un frisson de peur sur la montée des torculus de præváleat, et plus encore sur la magnifique formule de hómo. A deux reprises le motif de præváleat revient ; sur judicéntur et sur in conspéctu. Il y a là une insistance qui prend, sur le pressus de géntes et plus encore sur les répercussions de conspéctu túo – notez qu’il n’y en a pas moins de huit – une extraordinaire intensité.
Mais, est-ce encore la prière qui domine ? Il semble bien plutôt que ce soit l’idée du Jugement dernier – car en fait c’est bien de quoi il s’agit – qui est évoquée fans cette finale. Elle a en effet tous les caractères d’une autorité forte qui s’impose, implacable et terrible. On y sent la terreur du Juge dont le seul aspect fera les damnés sécher de frayeur.
Le Verset. – In converténdo inimícum méum retrórsum infirmabúntur et períbunt a fácie túa.
L’idée est toute différente de celle de la première partie. L’expression aussi diffère, il va de soi. C’est dans une joie débordante que l’Eglise chante la vision prophétique de son ennemi en déroute.
Cette joie commence dès le début sur In converténdo par un balancement léger sur la clivis la-sol, la note qui précède le quilisma, et la clivis do-si. Le branle ainsi donné, quelques notes conduisent le mouvement vers retrórsum. Il s’élargit d’abord quelque peu sur les notes qui précèdent le quilisma pour souligner ce mot de déroute puis, s’allégeant, il emporte la mélodie d’un magnifique élan jusqu’au mi où elle s’épanouit en un motif plein de vie et d’esprit. Ce n’est plus seulement de la joie, c’est de l’exultation, une exultation délirante ; on peut bien dire le mot car elle sonne vraiment par endroit comme l’éclat de rire du vainqueur sur le vaincu en fuite.
La même idée est reprise dans la phrase suivante et traitée de la même manière ; des notes légères vont vers peribunt et, sur ce mot de victoire totale, se renouvelle l’explosion de joie.
Au début de la troisième phrase, sur a fácie, passe comme une nuance de gravité ; nous sommes revenus au Seigneur, au Juge. Il y a ensuite un bel élan qui touche le mi mais c’est une exaltation tempérée, paisible. La joie de l’Eglise s’est imprégnée de la joie de Dieu, et c’est de sa justice qui triomphe, plus que de la déroute de l’ennemi, qu’elle se réjouit maintenant. L’idée du jugement et de sa terreur revient d’ailleurs peu à peu avec le mouvement thétique sur re et se développe, pour finir, sur la même formule et sur le même mot que dans la première partie.
L’intonation sera lente, toutes les répercussions bien faites et assez poussées. Renforcer délicatement la voix sur Dómine ; c’est une formule très expressive. Pas de contraste forcé à non preváleat ; la montée de hómo retenue.
A tempo sur judicéntur. Les répercussions de in conspéctu túo, bien marquées. Garder le mouvement jusqu’à la fin.
Le Verset, léger. Un crescendo et un peu d’accélération à partir de l’accent de converténdo, mais bien dans le rythme. Retenir légèrement les quatre notes qui précèdent le quilisma de retrórsum.
Faire un peu longues les distrophas de fácie, et retenir la thésis sur re.
TRAIT
LE TEXTE
1. – Vers toi j’ai levé mes yeux, (vers toi) qui habites dans les cieux.
2. – Voici, comme les yeux des serviteurs sur les mains de leurs maîtres.
3. – Et comme les yeux des servantes sur les mains de leur maîtresse ;
4. – Ainsi (sont) nos yeux sur le Seigneur notre Dieu, jusqu’à ce qu’il ait pitié de nous.
5. – Aie pitié de nous, Seigneur, aie pitié de nous. Ps. CXXII, 1, 2, 3.
C’est la même idée que dans l’Introït. La confiance toutefois n’est pas aussi fortement marquée. L’Eglise ici la chante dans le même sentiment que la première partie du Graduel.
LA MÉLODIE
Dans le premier verset, la formule d’intonation a reçu un développement qui en fait une très belle supplication, à la fois humble et forte. Le mot caéli, planant sur la dominante, évoque très heureusement et le Dieu Très-Haut et l’admiration q’uil provoque chez ceux qui savent le contempler dans ses célestes demeures.
Les versets 2 et 3, parallèles comme le texte, n’ont de remarquable que l’accent de ferveur de sícut.
Deux mots sont particulièrement expressifs dans le 4e : Ita, au début, qui met très en relief le second terme de la comparaison ; et la cadence finale, très commune, mais qui devient sur nóstri une très ardente supplication.
Tout le 5e est une splendide prière humble et suppliante.
OFFERTOIRE
LE TEXTE
Les volontés du Seigneur sont droites, réjouissant les cœurs ;
Et ce sont choses plus douces que le miel et le « favum » (le rayon de miel)
Aussi ton serviteur les gardera. Ps. XVIII, 9, 10, 11, 12.
Il n’y a pas de doute que ces versets n’aient été choisis à cause de l’épisode qui termine l’Évangile. « Une femme cria, de la foule : Bienheureux le sein qui t’a porté et les mamelles qui t’ont allaité. Et il dit : Bienheureux encore plus, ceux qui écoutent la parole de Dieu et la gardent. »
L’Eglise demeure dans la contemplation de cet incident qui la ravit et, pour chanter sa joie, emprunte les paroles du Psaume.
Elles sont l’expression naturelle de tous ceux qui savent jouir du Verbe de Dieu, dans l’Ecriture, dans l’Eglise, dans les profondeurs de leur âme où il habite ; mais il s’y ajoute ici quelque chose de plus, comme un désir ardent de remplir avec un amour accru la condition de la béatitude promise.
LA MÉLODIE
C’est un chant tout intime, doux, paisible, heureux. L’âme fixée dans la contemplation des paroles du Christ, les confirme en quelque sorte de son expérience, se disant à elle-même, en des mots qui en sont tout pénétrés, le bonheur que lui procure l’abandon aimant à tout ce que lui demande le Seigneur.
Elle le fait par un petit motif très simple de quelques notes qui montent du fa au la et y reviennent après une broderie légère très courte.
C’est un rien, mais si expressif de paix et de bonheur intime. On le trouve sur justítiæ, sur réctæ, sur lætificántes córda, avec cette fois une nuance de joie plus profonde qu’il prend dans le grave et qui va si bien avec le mot.
Dans la seconde phrase, dulcióra en est un développement et súper méi et fávum ne fait que reproduire, avec quelques nuances de détail, le mouvement grave de læticántes… En cela nulle monotonie, mais une sorte de balancement qui berce la continuité de l’idée et la garde enveloppée dans une atmosphère de béatitude.
Le mouvement est peut-être un peu plus prononcé dans la troisième phrase, du moins au début. L’âme s’adresse à Dieu, et son ardeur naturellement s’anime quelque peu quand elle lui renouvelle sa fidélité, mais elle demeure toujours dans la paix et la joie. Notez le rythme de nam avec ce bel élan de quarte qui se détend en repos sur la tristropha ; quelle délectation ! Sur custódiet, le ton redevient contemplatif avec une nuance de fermeté qui convient à la promesse ; ce sont de longues tenues répercutées qui s’achèvent sur la cadence délicate du IVe mode, toute pénétrée d’une tendresse qui ne trouve pas de quoi s’exprimer.
Le mouvement ne doit pas être lent, mais paisible. On l’entretiendra par les délicates nuances d’intensité qu’exige le leit-motiv.
Ralentir légèrement la cadence finale de la première phrase en retenant quelque peu la première note du climacus.
Un crescendo délicat, au début de la troisième phrase. Bien rythmer les deux climacus de la fin en les allongeant légèrement.
COMMUNION
LE TEXTE
Le passereau trouve pour lui une maison et la tourterelle un nid où reposer ses petits…
Tes autels, Seigneur, Dieu des vertus, mon Roi et mon Dieu !
Bienheureux ceux qui habitent dans ta maison.
Dans les siècles des siècles ils te loueront. Ps. LXXXIII, 4-5.
Le Psaume LXXXIII est le psaume du juif exilé qui entrevoit le retour prochain dans la patrie et dans le temple, où il retrouvera la présence du Seigneur, son Roi et son Dieu. Au verset 4, la comparaison gracieuse des oiseaux et de leur nid fait le désir du psalmiste jaillir ardent : « Tes autels Seigneur… ! » et se perdre ensuite dans le rêve de la béatitude qu’il attend. Trois idées donc : la comparaison, le cri d’amour, la béatitude désirée.
Ces deux versets se trouvent tout naturellement adaptés au moment de la communion. Altária en effet ne désigne pas seulement l’autel matériel mais le sacrifice dont il est la table. Ce que l’âme chante, c’est son désir d’être unie dans l’Eucharistie au Christ, et de jouir de la protection aimante qu’elle trouvera en lui et, à travers lui, dans l’amour des divines Personnes. C’est bien là, pour ce qui est de la terre, la béatitude d’habiter dans la maison du Seigneur. « Si quelqu’un m’aime, nous viendrons en lui et ferons notre demeure en lui… ».
LA MÉLODIE
La première phrase est un récitatif, mais traité avec un soin délicat et pénétré déjà de l’ardent désir qui va jaillir tout à l’heure.
Les rythmes binaires qui se succèdent sur dómum, túrtur, nídum, sont délicieux de fraîcheur, avec leur nuance d’harmonie imitative qui évoque le roucoulement de la tourterelle. L’âme les chante, simplement, dans l’atmosphère heureuse où elle vit, jouissant de tout ce que lui dit cette gracieuse comparaison. Sur repónat, elle s’arrête. C’est le mot de la tendresse ; celle de l’oiseau qui a fait pour ses petits le nid chaud et moelleux où il les pose et demeure avec eux ; celle du Seigneur aussi, qui a préparé le Christ et son sacrifice eucharistique, comme le lieu où l’âme se reposera dans la joie de sa présence. Elle y pose un long accent qui se détend, lent et doux, sur les deux mots de la fin en une admirable cadence. Puis, soudain, jaillit le cri d’amour.
Il éclate comme l’élan d’un désir spontané. L’âme n’a pas le temps de faire une phrase. Dans la succession des accents et des rythmes de plus en plus marqués, le mouvement l’emporte jusqu’au sommet, où son ardeur s’épanouit enfin sur Dómine, le nom divin. Elle la laisse ensuite se détendre en une tendresse douce et confiante sur la tristropha de virtútum qui rime si heureusement avec le repónat de la première phrase. Puis ce sont les mots d’amour : Rex méus et Déus méus ! qu’elle retient à loisir dans la paix de sa contemplation.
De cette paix s’exhale alors l’exclamation de béatitude : Beáti qui hábitant…Très calme d’abord, sur les beaux rythmes binaires de hábitant, l’âme s’exalte peu à peu. L’ardeur de son désir s’avive à nouveau sur dómo túa : le Temple, le Christ, l’Eucharistie, le Ciel ; c’est tout cela en effet qu’elle chante en chantant la maison du bonheur. Elle revient pour finir à la contemplation du début et, sur le dernier mot, orné plus que tous les autres, elle célèbre la louange, fruit de la vision, de l’amour et de la béatitude.
Que la dernière phrase soit simple. Bien balancer les rythmes binaires qui se succèdent sur dómum et túrtur ; la première note des podatus de dómum bien posée, un peu élargie.
La virga de repónat bien attaquée, la répercussion délicate sur la tristropha qui sera douce. A la fin de la phrase, une pause.
Le mouvement de altária túa Dómine virtútum, vif et ardent ; mais que la progression soit bien rythmée jusqu’à l’accent de Dómine qui sera fort, mais bien lancé. La détente se fera sur virtútum.
Bien accentuer Déus méus avec une nuance de tendresse. A la fin de la phrase une pause encore.
Le torculus de beáti très arrondi. La dernière syllabe de hábitant retenue légèrement. La montée de laudábunt quelque peu élargie.
Epître, évangile et préface chantés de cette messe, voir ici