Résumé du commentaire de cette messe par Dom Schuster, dans son œuvre L’année liturgique.
Le compte des semaines comprises entre la Pentecôte et l’Avent n’a pas été toujours le même puisqu’à Rome on comptait les dimanches voisins des fêtes des Apôtres et de saint Laurent ; venaient ensuite ceux qui suivent la fête de saint Cyprien, et finalement, d’après quelques recensions, se trouvait une dernière série de fêtes dominicales après la dédicace de Saint-Michel: Post Sanctum Angelum. Ainsi s’explique-t-on que les introïts de ces derniers dimanches, comme nous l’avons déjà observé, constituent un groupe à part : ils ne sont pas tirés du Psautier, comme à l’ordinaire, mais des livres prophétiques.L’introït de ce jour, pour l’entrée solennelle du célébrant, s’inspire du prophète Daniel (III, 31, 29 et 35) mais la citation n’est pas littérale. “Tout ce que vous avez fait, ô Seigneur, à notre égard, n’est que trop juste et mérité, car nous avons péché contre vous en nous révoltant contre votre sainte loi”. Voilà la douloureuse confession de la faute, qui conduit le pécheur sur la voie de la réconciliation.
Le répons-graduel est commun à celui du jeudi après le IIIe dimanche de Carême et à la solennité du Très Saint Sacrement. Il est tiré du psaume 144. “Tous les yeux, Seigneur, sont fixés sur vous, pleins d’espérance, et vous, au moment opportun, Vous donnez à chacun l’aliment convenable. Vous ouvrez votre main bienfaisante et comblez de bénédiction chacun des mortels”.
Le verset alléluiatique est tiré du psaume 107. “Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt. Je chanterai des hymnes, ô Vous qui êtes ma gloire”.
Le verset de l’offertoire qui, dans l’Antiphonaire grégorien, est uni à une mélopée remplie d’un sentiment délicat autant qu’élevé, est tiré du psaume 136, et il est commun au jeudi de la Passion. “Nous nous sommes assis et nous avons pleuré au bord des canaux de Babel, en nous souvenant de Sion”.
L’antienne pour la Communion est tirée du psaume 118 ; elle est commune au jeudi de la Passion. “Seigneur, souvenez-vous de votre Verbe, en qui j’ai placé mon espérance et cherché ma consolation. C’est Lui-même qui m’a réconforté dans ma misère”.